Page 44 - Livre électronique des RFTP 2024
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P1. CORRELATION ENTRE LA METHODE DE BEGAUD

               POUR L’ETUDE DE L’IMPUTABILITE MEDICAMENTEUSE ET
               LE BILAN ALLERGOLOGIQUE EN CAS DE SUSPICION

               D’HYPERSENSIBILITE AUX ANESTHESIQUES


               TAKOUA BEJAOUI, HAFAOUA DAGHFOUS, AMANI BEN MANSOUR, ZEINEB GHIZAOUI,
               AZZA SLIM, SOUMAYA BEN SAAD, FATMA TRITAR

               SERVICE DE PNEUMO-ALLERGOLOGIE C, CHU ABDERRAHMENE MAMI, ARIANA, TUNISIE



               INTRODUCTION :  Les effets indésirables aux médicaments anesthésiques sont
               fréquents mais l’origine immuno-allergique demeure rare. Les méthodes  de
               l’étude de l’imputabilité médicamenteuse sont d’un apport dans l’indication des
               tests allergologiques appropriés.

               OBJECTIF : Evaluer l’apport de la méthode de Bégaud dans la prédiction d’une
               hypersensibilité aux anesthésiques  généraux (AG) et aux anesthésiques locaux
               (AL).

               METHODES :  Etude rétrospective descriptive (Janvier  2018-  Mars 2024) sur  les
               dossiers de patients adressés au service de pneumo-allergologie C du CHU
               Abderrahmane Mami pour une suspicion d’hypersensibilité (HS) aux AG ou AL.
               Tous les patients ont eu évaluation de  l’indice d’imputabilité médicamenteuse
               selon la méthode de Bégaud à la consultation de pharmacovigilance suivie d’un
               bilan allergologique selon les recommandations internationales.

               RESULTATS :  Soixante-six patients  ont été colligés  (âge moyen : 44ans ; genre
               ratio= 0,2). Une atopie personnelle et familiale était retrouvée chez respectivement
               16% et 24,2% des patients. Une hypersensibilité aux AG était suspectée chez 49
               patients (74,2%) avec un indice d’imputabilité intrinsèque réparti comme suit :
               imputabilité vraisemblable (I3) soit 7 (7,3%) cas, imputabilité plausible (I2) soit 31
               (75,6%) cas et imputabilité douteuse (I1) soit 7 (17,1%) cas. Une hypersensibilité aux
               AL était suspectée chez 32 patients (48,5%) avec une imputabilité  intrinsèque
               vraisemblable (I3) chez 3 patients  (12%), plausible (I2) chez 14 patients (56%) et
               douteuse (I1) chez 8 patients (32%). Une hypersensibilité aux AG a été confirmée
               chez 17 (35,4%) cas. Une hypersensibilité aux AL a été confirmée chez 3 (10%) cas.
               La réaction allergique a été attribuée à une hypersensibilité médicamenteuse
               autre que les anesthésiques, aux bêtalactamines chez 10 patients (15%) et  au latex
               chez 10 patients (15%). L’enquête allergologique était négative chez 27 patients
               (41%). L’imputabilité intrinsèque vraisemblable, plausible et  douteuse n’était pas
               significativement associée à une allergie confirmée au AG (p : 0,29, 0,95 et 0,36) ni
               à une allergie confirmée au AL (p : 0,94, 0,8 et 0,34). Il n’a pas été retrouvé de
               facteurs associés à une allergie  confirmée aux anesthésiques généraux. En
               revanche, la présence de signes digestifs lors de la réaction était significativement
               associée à une exploration allergologique aux AL négative (p=0,002).




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