Page 184 - Livre électronique des RFTP 2024

ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET

EVOLUTIFS DE L'EMBOLIE PULMONAIRE : ÉTUDE
RETROSPECTIVE A PROPOS DE 23 CAS

DEBICHE SOUMAYA, CHERIF HELA, DAOUD SYRINE, BACHTA TAYSSIR, HLEL INES, TRIKI
MARIEM, MOKADDEM SALMA, YANGUI FERDAOUS, MOHAMED RIDHA CHARFI

UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR, FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS, SERVICE DE
PNEUMOLOGIE - HOPITAL FSI LA MARSA - TUNIS

INTRODUCTION

L'embolie pulmonaire (EP), résultant de l'obstruction aiguë d'une artère pulmonaire
par un thrombus ou un autre matériau embolique, est une pathologie grave
associée à une morbidité et une mortalité significative. L’objectif de notre étude
était d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs de l’embolie
pulmonaire.

METHODES : Nous avons mené une étude rétrospective sur 23 dossiers de patients
hospitalisés pour EP au service de Pneumologie de l’hôpital des FSI sur une
période de 4 ans (Janvier 2021- Janvier 2024).

RESULTATS

La prévalence de l’EP était de 3.3 %. L’âge moyen des patients était de 64,3 ± 17 ans,
avec une prédominance masculine (ratio homme/femme de 1,6). Les symptômes
les plus fréquemment observés étaient la dyspnée (70%), la douleur thoracique
(61%), la toux (22%), les palpitations (13%) et la lipothymie (4%). La durée moyenne
d’évolution des symptômes avant l’admission était de 10 jours [1-45 jours]. L'EP a
été confirmée principalement par angioscanner thoracique (95% des cas) et
scintigraphie pulmonaire (5% des cas). Les données écho-cardiographiques ont
révélé des signes d'hypertension artérielle pulmonaire chez 39% des patients avec
des PRVG élevés chez deux patients (11%).

Les facteurs étiologiques incluaient principalement les causes néoplasiques (30%),
les interventions chirurgicales récentes (13%) et l'obésité (22%). Les autres facteurs
étiologiques incluaient la prise de pilule contraceptive, un AVC ischémique
séquellaire associé à une insuffisance veineuse chronique et une insuffisance
rénale en rapport avec une glomérulonéphrite extra capillaire chez 1 patient
chacun (4%). Le traitement était fait d’HBPM à dose curative avec relais par AVK
chez 6 patients, HBPM seul chez 1 patient et AOD chez 16 patients. L’évolution était
favorable dans 87%. Trois patients étaient décédés au cours du suivi.

CONCLUSIONS

La prévalence de l'embolie pulmonaire dans notre étude est probablement sous-
estimée. Les défis de la prise en charge incluent les coûts élevés des investigations

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