Page 52 - Livre électronique des RFTP 2024
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P5. LA BRONCHIOLITE OBLITERANTE DE L’ENFANT : UNE
PATHOLOGIE PULMONAIRE RARE A PRONOSTIC
RESERVE
YOSRA BELLIL, SABRINE LOUHAICHI, SIRINE ARFA, CHAIMA TURKI, J AMMAR, B.HAMDI,
A.HAMZAOUI
PAVILLON B HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, LR19SP02, FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS
INTRODUCTION
La bronchiolite oblitérante est une pathologie pulmonaire chronique qui affecte les
petites voies aériennes. Le pronostic demeure sombre en l’absence d’un
consensus thérapeutique. L’objectif de notre étude était de décrire le profil
clinique, paraclinique et évolutif de cette pathologie dans une population
pédiatrique Tunisienne.
METHODES
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les dossiers d’enfants suivis au
pavillon B pour une bronchiolite oblitérante entre Janvier 2018 et Janvier 2024.
RESULTATS
Vingt-six enfants ont été colligés avec un âge moyen de 8,73 ans [2-17], répartis en
15 garçons et 11 filles. Les symptômes les plus courants étaient la toux (88%), la
dyspnée (81%) et les sifflements (77%). Une SpO2 au repos inférieure à 95% a été
observée chez 10 enfants, et quatre présentaient un hippocratisme digital au
moment du diagnostic. Les anomalies radiologiques les plus fréquentes étaient
l’aspect en mosaïque (88%), les bronchiectasies (50%), l’épaississement bronchique
(65%) et les impactions mucoides (23%). La spirométrie a révélé un trouble
ventilatoire obstructif non réversible dans 54% des cas. Quatre enfants présentaient
une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). La bronchiolite oblitérante était
secondaire à une greffe de moelle osseuse chez 15 enfants et à une infection
respiratoire sévère chez 8 enfants. Tous les patients étaient sous corticoïdes
inhalés (CI) associés à un bronchodilatateur de longue durée d’action dans 57% des
cas, des macrolides dans 69% des cas et des anti-leucotriènes dans 46% des cas.
L’oxygénothérapie de longue durée était indiquée chez 43% des enfants. Une
iatrogénie liée aux corticoïdes était observée dans 35% des cas. Le nombre moyen
d’hospitalisation était de 2,9/an. L’évolution était marquée par la survenue d’un
décès de trois enfants suite à un séjour en réanimation pour une détresse
respiratoire aigue (11%).
CONCLUSION
La bronchiolite oblitérante est une pathologie rare mais responsable d’une morbi-
mortalité importante.
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